Notes
1 En 2019 : un cinquième des professionnels de la culture ont des parents dont la PCS est à dominante cadre, soit près de trois fois plus que pour l’ensemble des actifs en emploi ; 41 % des professionnels de la culture sont Franciliens, contre 21 % des actifs en emploi ; la moitié des professionnels de la culture possèdent un diplôme équivalent au moins à un bac + 3, soit près de deux fois plus que dans l’ensemble des actifs en emploi. Voir W. Merchaoui et S. Picard, 25 ans d’évolution de l’emploi dans les professions culturelles : 1995-2019, DEPS, coll. « Culture chiffres », 2024-1, juin 2024, 44 p.
De surcroît, la population des communes rurales diffère fortement de celle des grands centres urbains, notamment car elle est plus âgée, moins diplômée et de catégorie sociale plus modeste. En 2020, la part des 60 ans et plus est trois fois plus élevée que celle des 15-24 ans dans les bourgs ruraux, et près de trois fois et demie supérieure dans le rural à habitat très dispersé, contre une fois et demie supérieure dans les grands centres urbains. La part des cadres est deux fois et demie plus importante dans les grands centres urbains que dans les territoires ruraux, et celle des employés et ouvriers 1,2 fois moindre. Enfin, la part des diplômés de l’enseignement supérieur est 1,7 fois plus importante dans les grands centres urbains que dans les territoires ruraux. Voir L. Garcia et E. Millery, Loisirs des villes, loisirs des champs ?, DEPS, coll. « Culture études », 2023-5, novembre 2023, 36 p.
De surcroît, la population des communes rurales diffère fortement de celle des grands centres urbains, notamment car elle est plus âgée, moins diplômée et de catégorie sociale plus modeste. En 2020, la part des 60 ans et plus est trois fois plus élevée que celle des 15-24 ans dans les bourgs ruraux, et près de trois fois et demie supérieure dans le rural à habitat très dispersé, contre une fois et demie supérieure dans les grands centres urbains. La part des cadres est deux fois et demie plus importante dans les grands centres urbains que dans les territoires ruraux, et celle des employés et ouvriers 1,2 fois moindre. Enfin, la part des diplômés de l’enseignement supérieur est 1,7 fois plus importante dans les grands centres urbains que dans les territoires ruraux. Voir L. Garcia et E. Millery, Loisirs des villes, loisirs des champs ?, DEPS, coll. « Culture études », 2023-5, novembre 2023, 36 p.
2 On parle bien de probabilité au sens statistique et non d’une norme : chacun sait que des « pros » peuvent aussi être des « ruraux ».
3 On peut lire à ce titre L’amour de l’art (1966) et La Distinction (1979) de Pierre Bourdieu, La Fabrique de la programmation culturelle (2017) de Catherine Dutheil-Pessin et François Ribac, Quand l’art chasse le populaire (2023) de Marjorie Glas ou encore les travaux de Fabrice Raffin.
4 Le cas des festivals illustre cette dichotomie : un tiers des quelque 7300 festivals recensés en France se déroulent en milieu rural, mais sont moins professionnalisés, dotés de budgets et d’un niveau de subventionnement bien inférieurs à ceux des grands centres urbains. Voir J. Audemard et al., SoFEST ! - Ruralités, France Festivals, avril 2024, 32 p.
5 Les quartiers prioritaires de la politique de la ville souffrent des mêmes idées reçues : ce sont moins des déserts culturels que des territoires moins dotés, où différentes offres culturelles restent accessibles à une population dont les pratiques demeurent assez comparables à celles de l’ensemble des Français, et où les habitants attendent une meilleure prise en compte de leurs demandes. Lire L’action du ministère de la Culture dans les quartiers de la politique de la ville, mission d’étude, IGAC, juin 2024, 188 p.
6 Sur les démarches de création partagée de la Chambre d’eau, lire R. Sourisseau, Enjeux et pratiques de l’éducation artistique et culturelle en ruralité, octobre 2023, 71 p.
7 En France, l’évolution des écarts sociaux entre 1973 et 2018 varie en fonction du type de pratique culturelle : une réduction particulièrement forte pour l’écoute de musique enregistrée, importante pour la fréquentation des bibliothèques, des cinémas et des théâtres, et une augmentation de ces écarts pour les lieux patrimoniaux (musées, expositions, monuments) ou les concerts de musique classique, de rock et de jazz. De façon générale, la fréquentation des équipements culturels demeure plus souvent le fait des catégories supérieures urbaines diplômées. Voir P. Lombardo et L. Wolff, 50 ans de pratiques culturelles en France, DEPS, coll. « Culture études », 2020-2, juillet 2020, 92 p.
8 Voir par exemple la Maison-Ateliers dans le Trièves (38) et la Fabrik au sein des Monts du Lyonnais (69).
9 En France, 44 % des enquêtés confirmaient en janvier 2022 avoir pris l’habitude d’utiliser le numérique pour accéder à des contenus culturels ; et près d’un enquêté sur trois estimait que la programmation des lieux culturels n’était plus en phase avec ses attentes, un décalage très marqué chez les jeunes et les plus diplômés. Lire J. Müller et A. Schreiber, Les sorties culturelles des Français après deux années de Covid-19, DEPS, coll. « Culture études », 2022-6, juillet 2022, 20 p. Cette tendance semble se confirmer puisqu’en octobre 2023, environ trois Français sur dix déclaraient une plus forte consommation de contenus culturels en ligne et une baisse des sorties depuis la crise sanitaire. Voir L. Garcia, A. Jonchery et C. Thoumelin, Les sorties culturelles des Français et leurs pratiques en ligne en 2023, 2024-2, avril 2024, 44 p.